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Comment la peur influe-t-elle sur l'organisme ?
3 mars 2013

Chapitre 3 : Les conséquences des peurs sur l'organisme:


        1- conséquences physiologiques      

Il y a quelques mois, nous avons réalisé avec l'aide d'un préparateur de notre lycée, une expérience où nous avons observé la réaction de l'huitre face à l'augmentation de l'adrénaline dans son organisme faite par une injection.

Nous allons vous présenter l'huître utilisée comme cobaye. L'huître est un mollusque marin bivalve, elle vît en mer, dans l'eau salée qui contient 30 à 32 grammes de sel par litre que nous avons synthétisée lors de ce TP. Malgré que l'huître n'ai pas de cerveau, son système nerveux s'apparente au notre. Ce qui explique l'utilité de l'huître comme cobaye. 

 

      

 photo       

photo (1)

Une hormone est une substance chimique produite et sécrétée dans le sang soit par une glande endocrine, soit par un organe. Les hormones ont une action extrêmement importante pour le bon fonctionnement du corps humain. Elles contrôlent principalement le métabolisme, le développement, la reproduction, le système nerveux et les réactions de l'organisme au stress.

Lors de ce TP, nous avons observé sur l'huître l'action de l'adrénocorticotropique qui est une hormone qui s'apparente à la molécule d'adrénaline qui est sécrétée lors de la réponse « combat-fuite » par les glandes surrénales (qui se situent au dessus des reins). Cette sécrétion de l'adrénaline est donc déclenchée à la suite d'un stress, d'une émotion, d'un danger, par la partie “sympathique” du système nerveux végétatif.

conséquences corp

 

L'adrénaline est donc un élément de la réponse de défense de l'organisme.

Le système nerveux végétatif est constitué de deux réseaux de nerfs : le système sympathique et le système parasympathique. Le premier (qui nous intéresse dans le cas de la sécrétion de la molécule d'adrénaline) sert à préparer l'organisme à l'effort, tandis que le second maintient ou rétablis l'énergie. Ils sont complémentaires, et ensemble sont responsables des réactions involontaires, immédiates et à long terme de l'organisme.

Nous allons maintenant nous intéresser aux différents phénotypes de l'action de la peur sur l'organisme :

Après que l'organisme ait perçu le danger (toujours réel ou supposé), par le biais des deux circuits de la peur, vus au deuxième chapitre, un grand nombre d'acteurs vont avoir un rôle à jouer dans la prise en charge de ce danger, dans le but que l'individu réagisse le mieux possible pour sa propre sécurité.

A l'échelle moléculaire : L'adrénaline est sécrétée dans le sang par la glande surrénale, et plus précisément par la partie centrale de la glande surrénale, appelée "médollusurrénale", elle-même stimulée par le système nerveux sympathique.

Une autre hormone, la noradrénaline est elle aussi sécrétée par la médollusurrénale. L'adrénaline et la noradrénaline sont toutes les deux des neuromédiateurs appartenant au groupe des cathécholamines. L'adrénaline est la forme méthylée de la noradrénaline. Autrement dit la noradrénaline est  de l'adrénaline sans groupement méthyle (CH3).

molécule d'adrénaline

molécule norédraline

Ces deux neurotransmetteurs sont assez proches et agissent ensemble dans la réaction de la peur sur l'organisme, pour cela nous ne différencierons pas les effets propres à chacunes de ces molécules mais insisterons davantage quant aux réactions de l'organisme face à leur sécrétion.

Ces productions d'hormones adrénergiques entrainent ensuite une augmentation du taux de glucose sanguin, qui se répand ensuite dans tout l'organisme.

Les molécules ont aussi une action sur des cellules cibles : l'adrénaline se fixe sur les récepteurs cellulaires alphas et bétas adrénergiques.

 

De nombreuses conséquences ont lieu enfin dans tout l'organisme, on observe notamment des modifications :

                - cardiaques : avec une tachicardie (augmentation de la fréquence cardiaque).

                - vasculaires : avec une augmentation de la pression artérielle, et une dilatation des vaisseaux sanguins.

                - pulmonaires : dilatation des bronches.

                - digestives : la digestion est ralentie.

Tous ces effets sont utiles à l'individu en situation de danger. En effets l'énergie (due à l'augmentation du taux de glucose dans le sang) est mobilisée plus rapidement et l'individu est prêt à réagir, dans le but de fuir ou combattre : en effet les organes cibles, autrement dit les organes qui ont un rôle à jouer dans la combat du danger (coeur, cerveau, muscles), sont mieux oxygénés, le corps reste en état d'alerte, avec une augmentation de la vigilance. Tout dans l'organisme a donc pour but de protéger et sauver l'individu de la situation dangereuse.

On note également d'autres effets communs de la peur tels que : une transpiration excessive, des tremblements, des difficultés à déglutir, une paralysie, des douleurs abdominales, qui sont des conséquences des modifications organiques vues ci-dessus (par exemple : la hausse de tension provoque des tremblements, etc..)

Sur l'huître, seule l'augmentation de la fréquence cardiaque a pu être observée, due au fait que ce soit une huître, cependant cette augmentation a été conséquente comme nous pouvons le constater dans la vidéo faite lors de ce TP.

        2 – Conséquences psychologiques et à long terme

Plusieurs recherches ont permis de montrer qu'un événement violent, comme une agression, un viol, ou même une guerre, pouvait déclencher un syndrome de stress post-traumatique, qui se traduit par une profonde angoisse de revivre la situation déplaisante et pouvant avoir des conséquences sociales, ainsi que physiologiques, telles que la tachycardie, une hypertension, des troubles du sommeil.. De plus un stress vécu pendant l'enfance peut avoir des conséquences plus tardives, à l'âge adulte.

"Une exposition chronique au stress (la peur est une forme de stress, d'où le rapprochement de cet article avec notre TPE), ou une réponse excessive à des facteurs de stress pourrait conduire à la dépression et à un vieillissement prématuré du cerveau. C'est ainsi que l'on remarque que les patients déprimés développent une hypertrophie des glandes surrénales. Des biologistes ont également observé que des singes placés sous la domination de congénères agressifs développent des ulcères gastriques et une dégénérescence de neurones de l'hippocampe pouvant les conduire à la mort. Les systèmes du stress étant similaires chez l'homme, le parallèle est inquiétant."

Nous pouvons donc constater que la peur à des effets physiologiques, psychologiques, physiques, et ce, à court et à long terme, et qu'une trop grande exposition peut avoir des conséquences néfastes sur tout l'organisme, ainsi que sur la vie sociale et le psychisme.

 

 

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